• je verrais l'homme qui me fait tant rêver de ces plaines, de ces montagnes, de neiges, de rochers magnifiques. C'est avec lui que j'aimerais partager les belles choses qui embelliront le peu de ma petite vie, où tout me semble morose. C'est avec sa main dans la mienne que j'aimerais gravir des montagnes, manger du poissons, dévorer les nouveautés, regarder des jongleurs dans la ville, être caresser le soir avant de dormir...

    c'est avec lui que je veux combattre ma propre image, la mauvaise image qui me fend le coeur...c'est avec lui que je veux soigner l'intérieur de mon corps, et l'extérieur...ce sont ces baisers que ma peau douce, le soir, réclame...! et crie ! et hurle...le soir ! On dirait que les draps sont lui, que je me roule contre le matelas en l'attendant...j'imagine son corps chaud, contre le mien, la transpiration de ses tempes, son souffle qui s'accélère par la montée de son désir...

    il n'y a pas ça. Dans une heure, je rentrerais dans son bureau, rouge, tremblante.

    "_Qu'as-tu ? Est-ce que ton moral diminue ? ... Non ? tu as peur de moi ? Mais...? comment est-ce possible ? Je ne suis pas un monstre, Laure, je suis ton psy..."

    Et mon amour, penserai-je dans ma tête. Et il ne me prendra pas dans les bras comme je le souhaite, il me conseillera de m'asseoir, de souffler et il me parlera de mon anniversaire. Je dirais :

    "_J'ai été gâté, je pars en Nouvelle-Zélande...

    _C'est bien, ça ! Tes parents ont eu une excellente idée."

    On m'a dit de ne pas lui dire que je pars avec un ancien psychiatre. Je lui murmurerai alors :

    _Je pars avec un couple de vieux...ils sont riches et ils voyagent tous le temps.

    Il répondra en souriant, parce que je prends de l'assurance. Tout à l'heure, je lui tendrais la lettre :

    "Tenez, j'ai écris cette semaine..."

    J'aurais les larmes aux yeux, j'attendrais sa réponse comme au primaire. Ce soir, je vous ferais part de ses commentaires ; mon coeur bat à 100 à l'heure...dix fois plus vite que les aiguilles d'une montre.


    votre commentaire
  • J'ai réfléchi hier ; nous avons établi notre destination, les billets sont là...en fait, ils ne m'ont pas donné la choix, lorsqu'ils ont vu que j'hésitais, ils sont allés chercher (hier matin) les billets. Je pars en Nouvelle-Zélande pendant deux semaines (je crois), je partirais le 10 janvier 2006, avec 2 jours de vols (c'est la folie) En janvier, ça sera l'été...


    votre commentaire
  • Pour la première fois depuis quelques mois, j'ai eu un fou-rire. Mes parents et ma soeur distribuaient des cadeaux. J'avais le corps qui tremblait. J'avais peur du papier cadeau, enroulé comme un chiffon par mes parents. Puis, j'ai entendu la sonnette.

    Un couple est arrivé. Un vieil homme avec un beau chapeau, un gros ventre et des lunettes neuves. Une femme qui portait deux petits cadeaux, très bien enveloppés. Cela avait l'air d'être très biens puisque les sourires étaient aux coins de leurs lèvres. Ils se sont présentés, un ancien psychiatre, maintenant à la retraire, et sa femme, une institutrice. Je me souviens les avoir vu une ou deux fois l'année dernière.

    J'ai ouvert mon premier cadeau, celui de ma soeur. Elle a six ans. C'était un parfum, une odeur parfaite. Mon coeur battait la chamade pour le second : un ordinateur portable, et Internet par la même occasion. Ma mère pleurait de bonheur, et mon père restait pensif. Puis, j'ai ouvert le dernier : une lettre qui expliquait que l'on allait m'offrir, en 2006, le voyage que je désirais avec le couple ! Je suis tombée sur une chaise.

    Maintenant, je dois réfléchir à cette destination. Mes parents disent que ça me permettra de sortir un peu de ce cercle familial, des cours qui sont inutiles et de cette maladie. Même si je n'en suis pas sûre, je vis aujourd'hui un bonheur !

    Je compte tout écrire sur mon blog, tout écrire pour vous décrire ce voyage.

    J'ai recommencé à sourire. Permettez-moi de vous aimer, tous !


    5 commentaires
  • Sous mon corps innocent,

    Se cache un chagrin croissant,

    Que je ne sais dissimuler,

    Que je ne saurais masquer.

     

    Se sentir faible et si forte,

    C'est aussi se croire morte,

    Et je sens si fort un manque,

    Celui de quelqu'un que j'aimais.

     

    Tout a basculé ce jour-là,

    J'étais tellement bouleversée,

    Que j'ai voulu me tuer,

    Mais je suis encore là.

     

    Prends-moi de tes mains fermes,

    Enivre-moi de ton sourire,

    J'ai envie de toi, comme jamais,

    Cela dit, ça n'arrivera jamais.

     

    J'ai dompté mon corps,

    Je ne cesse pas,

    Tout est faible,

    Et tout est fort.


    votre commentaire
  • je me pose devant la fenêtre et je regarde la pluie tombait. J'aimerais être près de la cheminée, mais mon père est devant, le corps tremblant comme s'il avait peur de moi. Je sens les os de mon postérieur, je sens mon visage s'amincir, cela me fait tant de bien et tant de mal...

    la pluie tombe autant que mon moral...la neige se pose, légère, comme mon cors que ma mère chatouille, le soir, comme une petite fille. Dix huit ans, me dit-elle, déjà, et je sens qu'elle se demande : pourquoi dix-huit ans et une maladie d'adolescente ?

    mon corps a froid, ma mère pose doucement sa main chaude et grosse sur la nuque. Je lui demande de l'enlever,  je la pousse. Viens les bougies, que je ne souffle pas, on me demande "souffle-les d'un coup, ça nous ferait plaisir" Mon plaisir à moi, c'est le visage de mon psychologue, et alors que je m'apprête à souffler les dix-huit bougies qui chauffent le gâteau, je pense à lui.

    L'odeur de la cire englobe la cuisine ; je tousse. Les applaudissements discrets me donnent chaud au coeur. Je suis majeure, responsable, et amoureuse. Pour cela, il ne faut pas être malade. Quant on est malade, on n'a pas de responsabilité, on attend les mèdecins. Mon psychologue ne me souhaitera pas un bon anniversaire mercredi.

    Je ne mange pas le gâteau ; il y a trop de glucides, trop d'édulcorants...Je me remets à la fenêtre, pensant à cette pluie qui tombe, comme mon moral...


    votre commentaire